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REVENDICATIONS

Au sein de la CFVF, l'élaboration des revendications se fait dans un esprit de démocratie et de concertation avec l'ensemble des groupes membres. Loin d'être décidées de manière verticale, ces positions cruciales font l'objet d'un processus participatif et inclusif. Lors de l'assemblée générale annuelle, les membres votent sur les grandes priorités et revendications à porter pour la année à venir. C'est l'occasion de riches échanges et débats, où chacune peut exprimer ses perspectives et préoccupations terrain. Cette démarche permet d'arrimer au mieux les actions de la CFVF avec les réalités vécues par les organismes membres et les femmes qu'elles accompagnent. Elle garantit aussi une forte légitimité et une mobilisation optimale autour des dossiers portés. Au-delà du vote formel, la CFVF cultive une dynamique de concertation permanente avec sa base militante. Des consultations régulières ont lieu tout au long de l'année pour recueillir les avis, ajuster le tir si besoin, et maintenir une cohésion d'ensemble. Ce mode de fonctionnement démocratique et rassembleur est la clé de la force de frappe de la CFVF. En parlant d'une voix unie et représentative, le mouvement gagne en crédibilité et en impact pour faire avancer concrètement la cause des femmes.

Ensemble nous voulons

1. Dans le cadre des politiques publiques ou stratégies gouvernementales de lutte contre la violence envers les femmes, ainsi que dans les plans d’action pour les mettre en œuvre, reconnaître que :  

  

La violence contre les femmes est la manifestation de rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes qui ont abouti à la domination exercée par les hommes sur les femmes et à la discrimination à leur égard, empêché leur pleine promotion. La violence contre les femmes est le mécanisme social fondamental et extrême qui contraint les femmes à une position de subordination par rapport aux hommes. (Comité canadien sur la violence faite aux femmes- 1993).  

  

Les termes « violence à l’égard des femmes » désignent tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. (Article 1 de la Déclaration sur l’élimination de la violence contre les femmes – ONU — 1993).  

  

2. Assurer une réelle prise en compte de la réalité de toute femme violentée ; incluant les femmes en situation de handicap, les femmes sourdes, les femmes immigrantes et racisées, les femmes de la diversité sexuelle, les femmes ainées, les femmes autochtones, les femmes en situation d’itinérance, les femmes devant composer avec une problématique de santé mentale, dans la production des politiques publiques, notamment par l’analyse différenciée selon les sexes avec une vision intersectionnelle. 

 

3. Inclure un volet autochtone dans toutes les politiques ou stratégies gouvernementales de lutte contre la violence envers les femmes. 

 

4. Offrir un meilleur soutien aux femmes violentées par un investissement significatif dans les groupes qui ont pour mandat de lutter contre la violence envers les femmes afin que leurs services soient accessibles à toutes les femmes qui en ont besoin. Cela veut dire leur donner des moyens pour augmenter leur offre de services, mais aussi des moyens pour que ceux-ci soient accessibles et adaptés à toutes les femmes sans discrimination. 

 

5. Réinvestir dans le réseau de la santé et des services sociaux afin que les femmes violentées aient accès aux services dont elles ont besoin. 

 

6. Faciliter la dénonciation de la violence envers les femmes par des mesures pour améliorer l’expérience des victimes qui souhaitent dénoncer les agressions vécues et assurer un traitement équitable à toutes les femmes violentées dans le système de justice. 

 

7. Former l’ensemble des professionnel.le.s (droit, techniques policières, travail social, éducation spécialisée, psychologie, soins infirmiers, médecine, etc.) qui pourraient être appelé.e.s à intervenir dans des situations de violence envers les femmes,   

  • en incluant l’information de base ainsi que les bonnes pratiques de dépistage et d’intervention dans les curriculums scolaires de tous les futur.e.s professionnel.le.s, 

  • en offrant de la formation continue à ceux et celles qui sont déjà en poste. 

 

8. Changer les mentalités en mettant en place des mesures pour promouvoir le respect de l’intégrité physique et psychologique des personnes et les rapports égalitaires entre les hommes et les femmes. 

 

9. Réviser les lois qui accentuent les risques de victimisation des femmes ou qui font obstacle à la dénonciation des violences vécues (loi sur les Indiens, loi sur l’immigration, entente sur les tiers pays sûrs, loi sur la protection de la jeunesse, loi sur les normes du travail, etc.).  

10. Reconnaître que la violence envers les filles et les femmes fait partie d'un continuum multi-systémique impliquant des éléments tels que l'exploitation sexuelle, la violence sexuelle et la violence conjugale. En reconnaissant ce continuum, il devient essentiel de mettre en place des mesures préventives, des politiques et des programmes gouvernementaux spécifiques ainsi que des interventions qui abordent ces différentes formes de violence de manière holistique, en tenant compte de leurs interconnexions et de leurs impacts cumulatifs sur les femmes et les filles.

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